Le prénom amazigh « Silya » interdit par les autorités à Casablanca


Après avoir été interdit par les autorités d’El-Jadida [ⵎⴰⵣⴰⴳⴰⵏ] et d’Errachidia [ⵉⵎⵜⴻⵖⵔⴻⵏ] auparavant, les services d’état civil à Casablanca [ⴰⵏⴼⴰ] ont encore refusé d’inscrire un bébé sous le prénom féminin « Silya ».

Depuis l’officialisation [ⴰⵙⵓⴷⴻⴷ ] de la langue amazighe, 55 cas d’interdiction de prénoms amazighs ont été enregistrés au Maroc sous la gouvernance du parti islamiste de la justice et du développement.

Ahmed Arehmouch, un avocat [ⴰⴱⵓⴳⴰⴹⵓ ] et militant amazigh, dit avoir été surpris de ce refus dans la région de Sidi Moumen à Casablanca surtout que la justification donnée par les autorités est que la liste du ministère de l’Intérieur, qui remonte aux « années 90 à l’ère d’Idris Al-Basri », ne comprend pas ce prénom.

Dans une lettre [ⵜⴰⴱⵔⴰⵜ ] adressée au Premier ministre, au ministre d’État chargé des Droits de l’Homme et au ministre de l’Intérieur, Arehmouch a déclaré: « Les agents d’état civil ne peuvent pas remplacer les parents dans leur droit de choisir le prénom de leurs enfants ».

La même lettre déclare que « le gouvernement [ⵜⴰⵏⴱⴰⴹⵜ ] est l’unique responsable, politiquement, juridiquement et moralement, de la perpétuation de ces pratiques de discrimination raciale contre les amazighs au Maroc. Ces pratiques discriminatoires vont à l’encontre des résolutions du conseil des droits de l’homme et de la constitution marocaine de juillet 2011 ».

Par conséquent, la lettre exige « la mise en œuvre et l’activation du mémorandum du ministre de l’Intérieur, publié en vertu du n ° 3220 du 9 avril 2010, pour garantir les droits des parents amazighs ».


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